Pour Yoni

Nom :
Lieu : Gémenos

4/25/2006


Ce blog est mon dernier recours, le cri de désespoir d’un père bafoué dans ses droits les plus élémentaires. si je fais appel à ce type de média aujourd’hui, c’est parce que mon histoire est loin d’être unique et que la population doit être alertée sur la manière dont procède la « Justice » de nos jours. Voici un bref résumé de ma situation.

Exerçant la profession d’enseignant dans les Bouches-du-Rhône, j’ai rencontré la mère de mon fils en Région Parisienne. Nous avons alors décidé de donner toutes les chances à notre couple en faisant construire une maison dans le Sud de la France et en donnant naissance à un enfant. Seulement, notre union n’a pas tenu. Les difficultés ont alors commencé.

Ma situation est actuellement la suivante : je possède une maison de 114m² avec jardin, un emploi stable, une grande disponibilité (je travaille 18 heures par semaine, sur trois jours) et, surtout, j’aime mon fils plus que tout.
La situation de mon ex-partenaire est celle-ci : son salaire s’élève à 1100 euros mensuels, sur lesquels elle doit verser 700 euros pour la location d’un logement . Cette personne a tenté par deux fois de mettre fin à ses jours. Un climat de violence règne de manière permanente chez ses parents qui gardent notre fils lorsqu’elle travaille, c’est-à-dire la majeure partie de la semaine. Elle-même est aussi une personne violente qui m’a à plusieurs reprises menacé d’un couteau et chez qui les crises d’hystérie ne sont pas rares.

Objectivement, il paraît donc évident que ce que je peux offrir à Yoni en terme d’équilibre psychologique et de qualité de vie est autrement plus satisfaisant que ce que peut lui proposer sa mère.

Cependant, la Juge qui a traité notre cas a préféré donner la garde de mon fils à sa mère. Les « temps forts » de l’audience ont été les suivants :
- Lieu de l’audience : Versailles, alors que le Tribunal de TOULON, où je vis avec mon fils, devait initialement être choisi.
- Propos tenus par mon avocat, avant d’entrer dans le bureau de Madame la Juge : « Si on tombe sur ce juge, vous êtes mort… ». Traduisez : vous n’aurez jamais la garde de votre fils.
- Propos tenus par Madame la Juge, en début de séance : « On ne doit pas arracher un enfant à sa mère. Son intérêt est de rester auprès de sa mère, même si le père a un rôle ».
- Propos tenus par la greffière, alors que j’étais en train de me défendre : « Ecoutez, Monsieur, on n’a pas que ça à faire, on ne va pas y passer la journée ».
- Erreurs de procédure, sur certains articles.
- Enfin, verdict de Madame la Juge : « Dès lors, il convient de fixer la résidence de l’enfant chez sa mère, étant relevé qu’à cet âge, un enfant est susceptible de développer des carences affectives s’il est trop longtemps séparé de sa mère… ».

En réalité, la décision semble avoir été prise préalablement à l’audience. Pourquoi un enfant de cet âge doit-il obligatoirement être gardé par sa mère, malgré toutes les difficultés que rencontre celle-ci ? Il s’avère que même les mères droguées, prostituées et autres bénéficient de ce droit sur des pères tout à fait aptes à fournir à l’enfant l’équilibre, l’éducation et l’affection dont celui-ci a besoin. Il s’agit là d’une profonde injustice, récurrente qui plus est. Si une loi existe pour la systématisation de la garde maternelle, l’audience à laquelle j’ai dû participer aura seulement servi à me faire payer un avocat (800 euros d’honoraires) et à m’humilier.

Je suis profondément convaincu que la décision qui a été prise résulte d’une discrimination sexuelle : il est indiscutable que je peux offrir à mon fils une meilleure qualité de vie, un meilleur équilibre psychologique, que je l’aime au moins autant que sa mère. Alors pourquoi cette décision ? Parce que je suis un homme, tout simplement. Je pensais qu’un juge se concentrerait sur l’intérêt de l’enfant. Ce n’est pas le cas.

À mes yeux, l’intérêt de mon enfant passe avant tout : si l’on me donne des raisons de penser que pour son intérêt, Yoni doit être gardé par sa mère, je serai le premier à exiger la mise en œuvre de cette mesure.

Seulement, ce jugement a brisé ma vie, sans qu’aucune raison valable ne me soit donnée pour le justifier, et je dois désormais me contenter des quelques miettes qui m’ont été octroyées.

Par ce blog, je demande de l'aide et que cette affaire soit ébruitée : si cela arrive, peut-être mon cas – et celui de milliers d’autres pères – pourra-t-il être revu par la Justice, peut-être cessera-t-on par ailleurs d’appliquer la tradition selon laquelle la garde d’un enfant doit toujours être confiée à une mère, aussi instable soit-elle.

Voici le verdict de Madame la Juge avec mes commentaires : http://ambel.free.fr/pouryoni